Sans aucun doute l’obésité augmente le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. De nombreuses recherches ont montré que la répartition de la masse grasse dans l’organisme joue un rôle non-négligeable. Ainsi, l’obésité abdominale est associée avec un risque accru de maladie cardiovasculaire et de décès. Penchons-nous sur deux d’entre-elles.

Une nouvelle étude suédoise a suivi plus de 22 000 patients qui avaient déjà fait une crise cardiaque. Les chercheurs se sont intéressés au tour de taille des participants et à leurs problèmes cardiovasculaires : artères bouchées, AVC et crises cardiaques. Le but du laboratoire était de savoir si le tour de taille influençait les accidents cardiovasculaires à venir quand un infarctus avait déjà eu lieu.

La plupart des patients, présentaient une obésité abdominale, c’est-à-dire un tour de taille supérieur à 94 cm pour les hommes et à 80 cm pour les femmes. L’étude statistique a montré que 20 % de personnes qui avaient le tour de taille le plus élevé présentaient 22 % de risque en plus de faire un nouvel accident cardiovasculaire, par rapport à ceux qui avaient la taille la plus fine.

La deuxième étude a démontré que les personnes de poids normal qui avaient taux de masse grasse élevé au niveau du ventre présentaient plus de risque de décès que les personnes obèses ou en surpoids. Ainsi, la localisation des graisses serait particulièrement importante que la quantité.

Une explication est que l’obésité abdominale est associée avec une accumulation de graisses qui sont stockées autour d’organes internes (cœur, foie, estomac …). Ce tissu adipeux est plus risqué que celui qui est sous cutané car il peut conduire à de la résistance à l’insuline (et donc du diabète). Finalement, un IMC considéré comme « normal » ne préserve pas forcément des problèmes de santé.  Les personnes qui ont un surplus de graisse au niveau du ventre devraient modifier leurs habitudes de vie pour réduire leur tour de taille. Une alimentation saine et de l’exercice aident à combattre l’obésité abdominale.

Laurine Caliz – Diététicienne nutritionniste du sport

Pour en savoir plus :

Mohammadi et al. Abdominal obesity and the risk of recurrentatheroscleroticcardiovasculardiseaseaftermyocardialinfarction. Eur J PrevCardiol. 2020.

Sahakyan KR, Somers VK, Rodriguez-Escudero JP, Hodge DO, Carter RE, Sochor O, Coutinho T, Jensen MD, Roger VL, Singh P, Lopez-Jimenez F. Normal-Weight Central Obesity: Implications for Total and CardiovascularMortality. Ann Intern Med. 2015 Nov 10. doi: 10.7326/M14-2525.